Oublié nos laborieuses séances d’antan avec nos grands-mères qui s’arrachaient les cheveux parce que nous ne comprenions rien aux points de mousse et de jersey !
Véritable bol d’air frais dans l’univers du street art, le Yarn bombing est la branche toute douce du graffiti. Le principe est à la fois simple et décalé : couvrir de laine des éléments du mobilier urbain.
Venu des Etats-Unis, ce nouvel art bourré d’humour et de poésie compte désormais ses adeptes en France. Selon Samantha Longhi, rédactrice en chef de Graffiti Art Magazine « les tricoteuses de rue se situent au summum de la caractéristique essentielle du street art: la gratuité, l’interpellation et le don de soi aux passants ».
Des manchons de laine sur les poteaux et parcs-mètres, des pull-overs multicolores qui habillent troncs d’arbres et lampadaires, des vélos, façades et bus qui se déguisent en bonbons acidulés pour fêter l’arrivée du printemps. Dans les centres villes ou en banlieue, le principe est le même: plus c’est moche et déshumanisé, mieux ça rend.
Dernière attaque en date du gang des tricoteuses : fleurir les tristes bancs de la station de tramway Opéra-Vieille Ville à Nice.
Tous à nos aiguilles !